Et la Mère fermant le livre du devoir
S'en allait satisfaite et très fiére sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences
S'en allait satisfaite et très fiére sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
E la madre chiudeva il libro del dovere, e se ne andava soddisfatta e molto fiera, senza vedere negli occhi blu e sulla fronte piena di distinzioni, l'anima del figlio in preda a repulsioni.
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits,
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
À l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
À se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits,
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
À l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
À se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.
Tutto il giorno egli sudava di obbedienza; molto intelligente, tuttavia dei tic neri, alcuni tratti ,sembravano provare in lui delle aspre ipocrisie. Nell'ombra dei corridoi dal colore disfatto, passando lui faceva le linguacce, i due pugni all'inguine, e nei suoi occhi chiusi vedeva dei punti. Una porta si apriva sulla sera: alla lampada, lo si vedeva là in alto che rantolava sulla rampa. Sotto un golfo di giorno pendente dal tetto. L'estate soprattutto, vinto ,stupido, lui era caparbio nel rinchiudersi nel fresco delle latrine. Là pensava tranquillo e tendeva le sue narici.
Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
Derrière la maison, en hiver, s'illunait,
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son œil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, œil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots !
Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s'effrayait ; les tendresses, profondes,
De l'enfant se jetaient sur cet étonnement.
C'était bon. Elle avait le bleu regard, - qui ment !
Derrière la maison, en hiver, s'illunait,
Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son œil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, œil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots !
Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s'effrayait ; les tendresses, profondes,
De l'enfant se jetaient sur cet étonnement.
C'était bon. Elle avait le bleu regard, - qui ment !
Quando pulito dagli odori del giorno, il giardino dietro la casa, in inverno,s'allunava. Giacendo ai piedi di un muro interrato nella marna e per delle visioni schiaccianti il suo occhio storno, lui ascoltava brulicare le spalliere marcite, Pietà! Questi bambini soli erano i suoi famigliari, che scarni, fronte nuda, occhio stinto sulla guancia, nascondendo delle magre dita gialle e nere di fango. Sotto degli abiti puzzolenti di sciolta e vecchiotti, parlavano con la dolcezza degli idioti! E se avendolo sorpreso a delle pietà immonde, sua madre si spaventava; le tenerezze profonde, del bambino si gettavano su questo stupore. Era buono. Lei aveva lo sguardo azzurro che mente!
![]() |
valentine Hugo-Les poètes de sept ans |
Du grand désert, où luit la Liberté ravie,
Forêts, soleils, rives, savanes ! - Il s'aidait
De journaux illustrés où, rouge, il regardait
Des Espagnoles rire et des Italiennes.
Quand venait, l'œil brun, folle, en robes d'indiennes,
À Huit ans, - la fille des ouvriers d'à côté,
La petite brutale, et qu'elle avait sauté,
Dans un coin, sur son dos, en secouant ses tresses,
Et qu'il était sous elle, il lui mordait les fesses,
Car elle ne portait jamais de pantalons ;
- Et, par elle meurtri des poings et des talons,
Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre.
A sette anni lui faceva dei romanzi sulla vita. del gran deserto dove splende la libertà rapita, foreste, soli, ripe, savane! S'aiutava con dei giornali illustrati dove rosso guardava il riso delle spagnole e delle italiane. Quando veniva, l'occhio scuro, matta, con vestiti da indiana a otto anni la figlia dell'operai vicini. La piccola brutale, e che ella era saltata in un angolo sulla sua schiena, scuotendo le trecce. Lui era sotto di lei e le mordeva le natiche, perchè lei non portava mai le mutandine; E pestato da lei di pugni e scalciate, riportava i sapori della sua pelle nella sua camera.
Il craignait les blafards dimanches de décembre,
Où, pommadé, sur un guéridon d'acajou,
Il lisait une Bible à la tranche vert-chou ;
Des rêves l'oppressaient chaque nuit dans l'alcôve.
Il n'aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu'au soir fauve,
Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
Font autour des édits rire et gronder les foules.
- Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
Lumineuses, parfums sains, pubescences d'or,
Font leur remuement calme et prennent leur essor !
Où, pommadé, sur un guéridon d'acajou,
Il lisait une Bible à la tranche vert-chou ;
Des rêves l'oppressaient chaque nuit dans l'alcôve.
Il n'aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu'au soir fauve,
Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
Font autour des édits rire et gronder les foules.
- Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
Lumineuses, parfums sains, pubescences d'or,
Font leur remuement calme et prennent leur essor !
Temeva le squallide domeniche di dicembre, dove impomatato su un tavolino di mogano, leggeva una Bibbia con la copertina verde-cavolo. Dei sogni l'opprimevano ogni notte nel letto. non amava Dio; ma gli uomini che alla sera fulva, Neri, in camicia vedeva rientrare al sobborgo, dove i banditori in tre rulli di tamburo, Fnno attorno degli editti ridere e rumoreggiare le folle. Sognava la prateria amorosa dove delle ondate luminose, profumi sani, pubescenze d'oro, fanno le loro movenze calme e prendono il loro volo.
Et comme il savourait surtout les sombres choses,
Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
Haute et bleue, âcrement prise d'humidité,
Il lisait son roman sans cesse médité,
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
- Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
En bas, - seul, et couché sur des pièces de toile
Écrue, et pressentant violemment la voile !
Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
Haute et bleue, âcrement prise d'humidité,
Il lisait son roman sans cesse médité,
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
- Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
En bas, - seul, et couché sur des pièces de toile
Écrue, et pressentant violemment la voile !
E come lui assaporava soprattutto le cose ombrose, quando dentro la camera nuda con le persiane chiuse, alta e blu acremente presa dall'umidità, lui leggeva il suo romanzo meditato senza interruzione, Pieno di cieli pesanti ocracei e di foreste annegate, di fiori di carne esplosi ai boschi siderali. Vertigine scoscendimenti, disfatte pietà! Mentre si sentiva il rumore del quartiere, in basso, solo e addormentato su dei pezzi di tela grezza, e presentendo violentemente la vela!
Nessun commento:
Posta un commento